7/10End Of Fashion - End Of Fashion

/ Critique - écrit par Emeric, le 23/02/2006
Notre verdict : 7/10 - Start of End of Fashion (Fiche technique)

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End of Fashion ! En voilà un nom de groupe qui a l'originalité et le culot de vouloir mettre fin à la mode ! Alors s'agit-il d'un simple effet de style aguicheur ou bien ont-ils vraiment les arguments de leur prétention?
L'artwork de l'album et du dossier de presse apporte déjà du crédit à la seconde hypothèse. Très sobre voire minimaliste, le bichromatisme "noir-jaune" ne laisse transparaître aucun élément sur le groupe, son style, son origine. Ce manque de repères introduit déjà une sorte d'intemporalité !

Quelques repères sont cependant nécessaires pour aborder le premier album de ce quatuor Australien, émigré aux States (Oxford) pour l'enregistement de leur album, éponyme, en 2004. Leurs influences sont aussi classiques que surprenantes avec par exemple Queens, Nirvana ou bien même française avec Jean Michel Jarre (idole d'Avarena étant môme).
L'influence de ce dernier n'est d'ailleurs aucunement perceptible sur la pop rock (ratissons large) que nous distillent Justin Burford (chanteur), Road Aravena (guitariste), Tom King (basse) et Nick Jonsson (batterie). Cette ouverture d'esprit, sans complexe, est à l'image de leur musique : fraiche, spontannée. King indique d'ailleurs : "End Of fashion n'est pas un groupe en colère".
L'esprit "surf attitude" et même "flower power" pourrait être attribué à des titres comme "Lock up your daughters" ou "Oh yeah" qui nous remontraient donc aux 70's. D'autres sonnent plus à l'anglo-saxonne, "She's love", "In denial", très mélodiques qui nous rappellent un Chris Martin de Coldplay, sans cet aspect "saoulant" que peut avoir le leader du groupe anglais. La voix de Justin est plutôt assez haute sans être trop douce ni stridente. Parfois plus tranchée, elle permet d'apporter un peu plus d'aggressivité sur des titres gentillement punk rock ("The game" avec sa ligne de basse distincte). L'album est solide et reste fidèle à sa ligne directrice, le producteur Dennis herring (Elvis Costello, Counting Crows) y est sûrement pour beaucoup et évite ainsi l'écueil de certains groupes qui s'éparpillent un peu. On a affaire à du consistant. Les 11 titres, tous entrainant et plein d'energie s'écoutent donc d'une traite. Quelques timides notes électroniques apparaissent de-ci de-là mais ce sont finalement les petites expressions bien sympa qu'on retient, les "o yeah" ravageurs et autres joyeux "houhouu"!


En quarante minutes, les End of Fashion parviennent à nous divertir pleinement sans temps mort ni lenteur, c'est une grosse bouffée d'air frais. C'est plus que pas mal pour un premier album qui mixe son à l'ancienne et pop actuelle!


1. She's love
2. O yeah
3. The game
4. Anymore
5. Too careful
6. Love comes in
7. In Denial
8. Oh Strain
9. Lock up your Daughters
10. Rough Diamonds
11. Seize the Day