8.5/10Constance - Once twice, nouvelle tendresse des fous

/ Critique - écrit par nazonfly, le 28/09/2011
Notre verdict : 8.5/10 - Jolies lettres

Tags : constance album france silva amiot musique twice

Étrange album que ce Once twice de Constance. Étrange non pas par sa musique, somme toute assez traditionnelle mais néanmoins très bonne. Étrange parce qu'il s'agit d'un album de reprises ou plutôt d'une reprise d'un album, La tendresse des fous de Da Silva qui passe dans la langue de Shakespeare sous les doigts de Constance. Il serait sans doute assez vain de
Constance et sa guitare
vouloir faire une comparaison entre les deux galettes, chacun ayant sûrement ses adeptes et ses détracteurs. Pour vous donner un simple exemple, écoutez les deux versions de La route/That road, respectivement de Da Silva et de Constance.

Folk-rock tendre et musical

Contentons-nous donc de chroniquer ce très beau Once twice qui débute par That road justement, certainement le plus beau titre où le piano ne peut que se coucher devant les nombreux violons et la guitare qui fait l'essentiel du rythme. On verserait presque une larme devant autant de beauté. Bien sûr, ce titre se démarque clairement, comme c'est souvent le cas, du reste de l'album dans lequel le folk-rock tendre et musical de Constance engendre une agréable atmosphère de quiétude et d'apaisement. Seule The plains dépare par son tempo effréné et son instrumentation à tendance moyenâgeuse : c'est peu dire que cette superbe chanson fonctionne très bien et sera à même d'emporter le suffrage.

Légère Constance

Un bref détour par La tendresse des fous nous montre que, si les titres de Once twice sont aussi bons, c'est grâce au talent d'écriture de Da Silva et à sa guitare qui magnifie aussi bien sa voix grave que celle, plus légère bien sûr, de Constance. L'auditeur français sera par contre un poil déçu, sans doute, par l'adaptation anglaise dont les textes semblent en deçà de la poésie de la version française. Constance fait cependant un petit écart à la langue de Shakespeare en utilisant le français dans Tender fools qui rappelle, par son instrumentation comme par ses paroles, un autre Manu, Chao cette fois : les « je ne t'aime pas » de Constance renvoient de façon évidente aux « je ne t'aime plus » du troubadour international.

Vous l'aurez compris, ce Once twice, relecture de La tendresse des fous de Da Silva, est un pari pleinement réussi. Pour nous la version de Constance l'emporte même largement sur l'originale en étant tout simplement l'un des albums de la rentrée.

Constance – Once twice

01. That road
02. Upside down
03. Tender fools
04. Beautiful letters
05. Carnival
06. Defeat
07. Indecision
08. The plains
09. Inseparable
10. Rebounds
11. Some place