Calexico - Concert à la Flèche d'Or en février 2006

/ Compte-rendu de concert - écrit par juro, le 17/02/2006

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Calexico - Concert à la Flèche d'Or en février 2006 : Parexico

La Flèche d'Or accueillait Calexico pour un showcase privé pour annoncer la sortie de leur nouvel album Garden ruin. Joey Burns (guitare et chant) et John Convertino (batterie, percussions), les deux membres fondateurs du groupe se retrouvaient à Paris afin de sublimer une salle archi-comble. Les invitations
distribuées au compte-goutte ne se sont pas perdues car Calexico a livré une très grande prestation exemplaire d'un professionnalisme tout en sobriété. Reprenant les plus grands titres de leurs précédents albums et gratifiant l'auditoire d'un titre inédit. De longs superbes passages instrumentaux aux envolées lyriques tout en maîtrise, l'impression d'avoir assister à un grand concert plein d'émotions fait chaud au coeur.

Un frisson parcourt le corps en même temps qu'une goutte de sueur descend le long du dos lorsque se découvre la chaleur haletante du désert californien de Sunken Waltz qui résonne dès le deuxième titre. Les deux cow-boys californiens embarquent dans un génial road trip un auditoire muet d'admiration. Tous les regards portés sur Joey Burns triturant sa guitare se demandent comment peuvent en sortir des sons si harmonieux avec la batterie tantôt jazzy, tantôt rock de John Convertino.

La facilité avec laquelle les deux artistes délivrent leur prestation est déconcertante. Autant que la manière dont le voice leader vit son interprétation. Une concentration sans failles, un sourire difficile à décrocher mais des petits mots manifestant sa joie sobre d'être à Paris pour la soirée. Dans l'ombre, Convertino se veut plus goguenard derrière ses sticks. Une quinzaine de titre sont échangés reprenant tous les albums. Durant l'heure et quart de concert, j'ai pu établir un bref listing de la prestation permettant de reconnaître Sunken Waltz, Quattro ( de
l'album A feast of wire), Clothers of sand, Crooked road and briar (Aerocalexico), Sonic Wind (Hot rail), un titre du premier album Spoke et en avant première un titre de Garden ruin, Bisbee Blue.

Se targuant de deux rappels unanimes, Calexico conclue sur le sublime All the pretty little horses (Aerocalexico) dont l'absence sur la playlist aurait été considéré comme un crime odieux. Du bonheur en barre durant cette soirée magique où le live est encore meilleur que la platine CD. comme si de rien n'était, Joey Burns passait de longues minutes au milieu de l'assemblée, prenant le temps de discuter avec chacun, un modèle exemplaire de professionnalisme. Le concert se prolongeait avec les prestations du trio de punkettes de Tu Seras Terriblement Gentille et du duo électro de The Yules. La salle se vidait considérablement car ce soir l'affiche avait une autre saveur. Celle du sable, de la chaleur et du duo de Calexico...