9.5/10Bryars (Gavin) - The Sinking Of The Titanic [1969 - ]

/ Critique - écrit par wqw..., le 10/09/2008
Notre verdict : 9.5/10 - Par delà les abysses… (Fiche technique)

Version proposée en compagnie de l’ensemble italien Alter Ego et de l’expérimentateur sonore Philip Jeck dont le travail permet à The Sinking Of The Titanic de prendre une nouvelle dimension.

L’écoute d’un album du label Touch se révèle souvent plein de surprises et de subtilités dont se délecte l’auditeur exigent. C’est encore (et d’autant plus) le cas aujourd'hui avec The Sinking Of The Titanic, œuvre du compositeur britannique Gavin Bryars, composée en 1969 et qui évolue depuis au gré des collaborations.

Le Titanic
Le Titanic
Comme son nom l’indique celle-ci est un hommage à "L’Insubmersible", puisque c’est ainsi qu’on surnommait le Titanic avant son unique voyage, un 14 avril 1912… luxueux paquebot dont la légende veut que le quatuor à cordes de l’équipage continua à jouer jusqu’à ce que le navire sombre les précipitant vers la mort. C’est leur souvenir que Bryars ici perpétue en construisant son œuvre autour du thème Autumn, alors joué par ces musiciens.

La version proposée est celle donnée au Théâtre Maliban, le 1er octobre 2005 à la 49ème édition du Festival International de Musique Contemporaine lors de la Biennale de Venise en compagnie de l’ensemble italien Alter Ego (déjà croisé en compagnie de Pan Sonic ou de Matmos) et de l’expérimentateur sonore Philip Jeck dont le travail permet à The Sinking Of The Titanic de prendre une nouvelle dimension.

Gavin Bryars
Gavin Bryars
Cette œuvre qui à l’origine a une durée variable d’un quart d’heure à une heure s’étire ici à plus de soixante-douze minutes accentuant, par sa lenteur et sa répétitivité, encore un peu plus la solennellité du moment. Jeck dissémine au gré des minutes craquements et habillages sonores atmosphériques qui accentue l’aspect hanté (et habité) de la composition de Bryars.

Une œuvre subtile et élégante, présentée dans un packaging soigné, pour un plaisir des plus complets.