Bristol - Sur les traces de Candy Laï

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Sur les traces de Candy Laï, est-ce un titre subliminal pour évoquer à la fois la douceur du sucre et le sirupeux du lait ? Un fil rouge qui parcourt tout l'album, associé à l'image mystérieuse de la femme présente sur la pochette ? Nul besoin de s'interroger puisque c'est bel et bien la présence en filigrane - évidente dès la première écoute - que le groupe revendique. Pourtant, la première option pourrait se révéler bien plus exacte qu'elle n'y paraît tant les mélodies et les sonorités de Bristol sont mélodiques.

Bristol à la rueOn s'enfonce sans sourciller dans cette pop agréable, en appréciant le timbre harmonieux des instruments. Les paroles, à la fois éthérées, mais articulée, et souvent improbables (Tomber les dominos), sont chantées d'une voix plaisante disposant de sa propre personnalité. Mais à l'image de la thématique de l'album, c'est quand des chœurs interviennent en fond ou qu'une seconde voix vient à la rencontre de la première que la profondeur s'accentue, donnant lieu à des mélodies particulièrement suaves.

La rencontre, il en est fortement question, que ce soit dans le duo Pascal Layan, Valérie Louzia qui chantent Je te vois, ou encore plus loin, avec Quand on passait le pont ou S'arrêter là. Les « histoires d'amours finissent mal en général », comme le chantait les Rita Mitsouko. Et il n'en est pas autrement Sur les traces de Candy Laï.

Empruntant à la fois à l'héritage pop britannique et français, Bristol se situe dans une stase temporelle, où parfois quelques sons scintillants se font entendre pour rehausser et faire glisser sereinement les mélodies. Jamais d'énervement, même quand la rupture est prononcée en parole. C'est délectable.

Bristol - Sur les traces de Candi Laï

01. Je te vois
02. Faye Dunaway
03. Tomber les dominos
04. Sur les traces de ton père
05. Quand on passait le pont
06. De ton absence
07. Aux abesses
08. Les temps nouveaux
09. J'ai construit cette ville
10. S'arrêter là
11. Rumeurs de Candi Laï