Alexis HK - Belle Ville
Musique / Critique - écrit par Emeric, le 11/02/2004 (Tags : alexis belle ville album musique auteur musiques
Alexis Djoshkouninan, puis Alexis Hashka et enfin la forme finale Alexis HK ! Cet originaire des Yvelines a pris son temps avant de se tourner définitivement vers la musique, il réalise donc son rêve qui devient pour nous réalité avec la réédition de Belle Ville (Labels) en 2003. Cet album plein de gaieté et d'entrain nous plonge dans l'univers sonore des années 60 et se place ainsi naturellement dans la mouvance instaurée par Amélie Poulain. Le rêve continue, ce n'est que du bonheur!
On pourrait considérer cet album comme une succession de court-métrages qui s'enchaînent sans rapport les uns avec les autres. Cependant, Alexis assure les transitions (de quelques secondes) entre les titres avec humour, bruitages mystérieux, ou autre déclaration : " moi je suis frustré quand je joue pas de la bombarde sur un disque alors j'en joue deux d'un coup !" Il le dit mais surtout il le fait !!! Ces mini-pistes nous font donc oublier le faible nombre de titres, seulement neuf. Mais viennent heureusement en renfort deux titres live (Bambin, le ringard), un titre acoustique (Mitch, notre catcheur) et le clip de C'que t'es belle, un des premiers morceaux écrits par Alexis qui lui a permis de se faire connaître. "L'affiche" (la jaquette pour ceux qui ne suivent pas !) nous met directement dans l'ambiance 60's où l'on voit Alexis sur la terrasse d'un café. Le reste de la troupe nous est également présenté dans ce lieu avec son accordéoniste Grégoire, Ronan le guitariste, Marc aux percus et à la flûte, Peyo à la caisse claire. La bande son est donc très typée années soixante avec des textes chantés voire même parlés sur des airs légers et guillerets avec parfois même des mélodies mono-instrumentales.
S'il manquait des paroles à la BO d'Amélie Poulain, Alexis HK vous propose les siennes, que vous décrypterez facilement avec plaisir et attention non sans une certaine impatience.
Le p'tit monde d'Alexis se compose donc d'une multitude d'histoires courtes, de scènes pittoresques décrites en toute simplicité. On découvre avec plaisir les soucis d'un catcheur à la fibre artistique contrariée par son père, la vie de Gaspard, le plus grand des nains volants. Mais Alexis sait aussi être plus mystérieux avec les textes du Bambin et touchant sur un très beau duo, franchement réussi, avec Marianne Feder (son histoire).
Jeunes et moins jeunes apprécieront volontiers cette petite capsule hors du temps qui nous plonge dans un état de bien être. Et lorsque que End apparaît à l'écran, vous avez toujours la possibilité d'aller le voir en chair et en os sur les scènes de France.