8/10Absynthe Minded - Introducing...

/ Critique - écrit par athanagor, le 28/03/2010
Notre verdict : 8/10 - A Gand la suite (Fiche technique)

Tags : minded absynthe album bert ostyn groupe van

Album forgé dans les meilleurs moments de leurs trois premiers albums, ce disque est un hameçon pour le grand public français, et on s'y laisse prendre.

Formé en 1999, originaire de Gand, ce groupe se fera d'abord et essentiellement connaître dans son pays d'origine, surtout grâce à son deuxième album, New Day sorti en 2005, qui contient My heroics, Part one, excellent titre mélancolique et inspiré, qui leur permettra d'atteindre la tête des ventes. Et comme un talent qui fait vendre ne reste jamais sans intéresser, Universal signera leur troisième album, There is nothing  en 2007.

Bien que l'Europe soit une réalité et que la distance entre les deux pays relève plus de l'anecdote que du fait géographique majeur, cet album-ci sera élaboré en 2008 pour permettre au public français de découvrir le plus largement possible ce groupe dont la Belgique s'enorgueillit alors. Ainsi, et vu sa destination, le titre de l'album témoigne d'un manque patent d'originalité. Fort heureusement son contenu, sur ce point, joue l'extrême inverse. Reprenant des titres, savamment choisis sur leurs trois premiers albums, il a, bien évidemment, le gros désavantage
d'être une version incohérente du travail des cinq gantois. Cependant, et à la veille de la sortie française de leur 4ème opus, sobrement et en toute humilité intitulé Absynthe Minded, cela permet de faire rapidement le tour de la production de ce groupe. Et la surprise est bonne ! Malgré qu'on ne parvienne pas réellement à dégager un esprit unique de ce qu'on a sous les oreilles, on refusera, apportant la querelle jusqu'au champs de bataille, après avoir apprécié le clair de cet album carrefour de tant d'influences, qu'on nous sermonne au prix de les laisser passer sans les réécouter. D'ailleurs, pour ceux qui souhaiteraient observer de près les champions, ils seront bientôt en concert au Nouveau Casino, pour un corps à corps avec leur public.

Emmenant une fougue toute rock, le quintet réussit donc à faire bouger les pieds et l'âme dans un subtil mélange qui, rappelant tant de choses, parvient à ne ressembler à rien d'autre. Dans ce bric-à-brac, l'identité de ce groupe se dégage au travers de l'énergie qu'il déploie dans des titres comme Acquired taste ou There is nothing, de la sincérité qu'il expose dans It could be, New Day ou Stuck in reverse, et parfois la mélancolie, comme pour leur tube My heroics, Part one. N'oublions pas toutefois l'élément essentiel à tout attirail créatif, le grain de folie, débordant ses limites habituelles dans I am a fan, entre System of a down et Roger Glover. L'ensemble est mené avec une telle fraîcheur, ne s'encombrant d'aucune barrière apparente et allant pécher dans le folk, le rock, le funk et tout ce qui pourrait ressembler à ça pour faire, et avant toute chose, de la musique, qu'il est très difficile d'y rester insensible. Le tout respire la bonne volonté, et une réelle simplicité de conception se dégage de la façon dont sont envisagés les titres.

Absynhte minded semble ainsi avoir ingérer des tonnes de notes et de bribes de sonorités, de The Beatles à Stevie Wonder, de Tears for fears à Noir Désir, bref à tous ceux qu'on entend depuis longtemps, pour parvenir au son Absynthe minded, tout simplement, parce que ça s'est fait comme ça.

 

Absynthe Minded - Introducing

01. Acquired taste
02. It could be
03. My heroics, part one
04. I wanna forget
05. Plane song
06. Stuck in reverse
07. There is nothing
08. New day
09. Substitute
10. I'll be alright
11. Pretty horny flow
12. I am a fan
13. I like you when you're sad