Liquid Architecture - Revolution Is Over
Musique / Critique - écrit par Danorah, le 21/01/2006 (Tags : love architecture liquid revolution over jerome audrey
BIzarre, vous avez dit bizarre ?
Il était une fois, sur un obscur site de critiques, une apprentie chroniqueuse. L'apprentie chroniqueuse en question se leva un beau jour, mue par un irrépressible désir de nouveauté. Plus habituée au rock/metal qu'aux musiques électroniques, aux guitares électriques qu'aux samples, c'est tout naturellement qu'elle se tourna vers un groupe (ou plutôt un duo) totalement inconnu au bataillon, nommé Liquid Architecture. Un bien joli nom qui ajoutait encore du mystère à la musique que renfermait son album Revolution Is Over. Et lorsqu'elle pénétra dans l'univers musical de Liquid Architecture, le dépaysement fut total.
Evidemment, l'apprentie chroniqueuse ne fut pas immédiatement séduite par le son qui sortait de ses enceintes : des basses marteaux-pilons, des bruitages électroniques déroutants, une voix féminine très grave oscillant entre chant et voix parlée... Mais où avait-elle donc atterri ? En écoutant plus attentivement, elle put quand même discerner des petites mélodies bien sympathiques, mais décidément, ces sons étranges lui vrillaient les oreilles. Heureusement, quelques guitares saturées faisaient leur apparition çà et là pour la rassurer. Tout n'était donc pas perdu ! D'ailleurs, après quelques écoutes, elle se mit à apprécier, puis adorer la chanson-titre Revolution Is Over, dans laquelle la chanteuse lui rappelait immanquablement Shirley Manson (Garbage). Pour le reste de l'album, ce n'était pas gagné, mais l'apprentie chroniqueuse persévéra. Les morceaux comportant le plus de guitares électriques (What Glory, Obey) eurent naturellement sa préférence. Mais malgré ses efforts, elle ne parvenait pas à s'accoutumer à la voix « spéciale » de la chanteuse, trop grave et monocorde. C'était d'ailleurs l'un des reproches les plus importants qu'elle ferait à l'album dans son ensemble : elle aurait payé cher pour que le chant laisse passer un peu plus d'émotion et de nuances. « Mais, après tout, se dit-elle, peut-être est-ce ainsi que l'on conçoit la musique dans cet univers étrange. » Décidément, elle ne se sentait pas dans son assiette.
Après quelques écoutes, elle en conclut la chose suivante : cette musique la laissait de marbre et lui paraissait bien peu accessible. « Peut-être aurais-je dû me lancer dans quelque chose de moins ardu » songea-t-elle. Pourtant, elle trouvait bien quelques qualités à ce Revolution Is Over : les mélodies plutôt intéressantes et qui s'éloignaient des sentiers battus en premier lieu, mais aussi cet étonnant mélange d'électronique et de guitares électriques d'un effet aussi étonnant que plaisant. Mais il fallait bien avouer que ce n'était pas sa tasse de thé.
L'apprentie chroniqueuse se lança donc courageusement dans la rédaction d'une critique dont elle savait qu'elle serait courte, puisqu'elle n'avait aucune référence en la matière. Qu'importe. Elle avait atteint son objectif, à savoir pénétrer dans un univers musical qui différait de ses habitudes et qui chamboulait ses repères.
Pas de chance, l'histoire ne dit pas si la chroniqueuse en question, à la suite de cette critique, vécut heureuse et eut beaucoup d'enfants...
Liquid Architecture - Revolution Is Over
01. Not For Hire
02. Revolution Is Over
03. Kiss Your Future
04. Rose c'est la vie
05. No Time
06. Alienated Strangers Come Along
07. Stop Your Game
08. What Glory
09. Shift Your Attitude
10. Emergency
11. Lost And Found
12. Obey
13. Fight No More